NB <<<
Par ailleurs nous espérons que ces personnalités relayent réellement notre combat (et donc aussi le leur)
dans les hautes sphères de leur famille politique>>>>>
N'oublions pas le site d'Aubusson connaît un "démontage" depuis plus longtemps que le site de Limoges. Fermer Aubusson est précisément la première crainte apparue avec la nomination d'Olivier Lerch. Au lieu d'essayer de rendre ce site attrayant et indispensable, la "politique maison" est de laisser croupir les installations et le personnel,tout en démantelant progressivement la structure. Les étudiants de première année sont les seuls à être présents sur place (peut-être trop d'ailleurs, puisqu'ils y passent les trois-quart de leur temps).
Le maire d'Aubusson, Michel Moine, exprime son ras-le-bol et son indignation sur son blog: http://www.michel-moine.net/mon_weblog/ le 5 avril 2007:
"L'ENSA Aubusson-Limoges en grève pour sa survie La situation de l'ENSA d'Aubusson-Limoges est en train de devenir véritablement catastrophique. Le 26 mars dernier, j'ai adressé un courrier à monsieur le ministre de la Culture pour lui faire part de mes interrogations et de mes inquiétudes quant au devenir de l'école d'art sise à Aubusson. Ce courrier faisait suite à un conseil d'administration au cours duquel l'avis des administrateurs a été sollicité pour le renouvellement du contrat du directeur.
Cet avis, qui a fait l'objet d'un vote à bulletins secrets, a donné un résultat clair et net: 10 voix contre, 5 pour et 1 abstention. Un tel score manifeste la défiance et le rejet des méthodes de direction en oeuvre depuis 3 années, des errements dont les étudiants et les enseignants ont dénoncé les conséquences: non transmission du dossier de demande de bourses Erasmus, options annoncées non programmées, opacité des actions menées en Espagne à la Bisbal, harcèlement de certains salariés, absence totale de dialogue et de prise en compte des avis des administrateurs...Je rajouterai un mépris certain affiché vis à vis des élus.
Résultat de ces trois années de direction: pétitions des élèves contre le directeur, manifestation aujourd'hui à Limoges et grève des élèves et des enseignants.
Quel résultat, symptomatique de l'acharnement du ministère, alors que la situation est par lui parfaitement connue. En effet, les conclusions du rapport de l'inspection du ministère de la Culture semble ne laisser planer aucun doute sur une nécessaire reprise en main de cette école. Ce rapport doit être à ce point explosif qu'il nous a été refusé de nous en donner connaissance lors du dernier conseil d'administration, les représentants du ministère se contentant de commentaires édulcorés. Je demande dans mon courrier au ministre la communication de ce document administratif, pour lequel j'ai été audité. Faute de réponse satisfaisante, je saisirai la Commission d'Accès aux Documents Administratifs, la CADA.
C'est à se demander dans quel régime nous vivons dans cette école.
Ma lettre au ministre réaffirme toute mon inquiétude quant au devenir de l'établissement d'Aubusson. J'ai le sentiment, alors que le directeur prétend qu'il conserve toute la confiance du ministère et restera donc en fonctions, que la désorganisation de l'Ecole est sciemment organisée pour arriver "naturellement" à son démantèlement, selon une méthode éprouvée pour justifier la casse des services publics.
Un simple discours rassurant ne suffit pas . J'attends des actes, et ceux auxquels j'assiste, comme le dernier en date, ne sont pas de nature à me satisfaire. En effet, comment apprécier la lettre reçue le 21 mars par une contractuelle de l'école, en poste depuis 9 ans, adressée par le directeur, et qui lui annonce la fin de son travail ...pour le 22 mars. Une violence à la hauteur de la qualité relationnelle du dialogue en vigueur dans l'établissement, et qui rappelle un autre incident, qui avait vu un autre agent trouver un matin les serrures de son poste de travail changées...
Il est temps que les choses changent, et que cette école soit dotée d'une direction digne de ce nom, qui engage résolument l'ENSA dans un projet de développement réel et porteur d'avenir."
le 13 avril 2007: "ENSA Aubusson-Limoges : maintenant les violences contre les étudiants Les étudiants ont décidé de se mettre en grève et d'occuper l'établissement de Limoges. Des incidents, mettant en cause des enseignants et la direction de l'école, ont éclaté, une jeune étudiante se retrouvant jetée à terre et brutalisée par un professeur nouvellement en poste à Limoges.
Ces voies de fait ont été filmées.
Je trouve ces violences, dignes de véritables nervis, proprement inacceptables. Les étudiants réclament désormais le départ du directeur. On peut les comprendre, alors qu'il semble que le point de non-retour ait été atteint.
Une plainte a d'ailleurs été déposée
Il appartient désormais au ministère de prendre toutes les mesures conservatoires afin de préserver les étudiants de nouvelles violences de la part du directeur et de ses nervis. J'ai d'ailleurs été moi-même destinataire de la prose de ce "professeur", dont l'hystérie semble la caractéristique principale.
Je réitère mes inquiétudes les plus vives quant au devenir de l'école, dont il semble désormais établi qu'il est aux mains de personnes manifestement non qualifiées, qui suppléent la compétence qui leur fait défaut par l'autoritarisme totalitaire, et maintenant la violence.
Aubusson-Limoges ou Guantanamo ?"
Georges Sarre (circonscription d'Aubusson), a également écrit aux autorités pour les alerter de la situation et leur demander des comptes.
http://m.sarrepourlacreuse.fr/index.php?a=6
le 11 avril 2007
ENSA en danger, que fait le gouvernement ?
"Monsieur Renaud DONNEDIEU de VABRES
Ministre de la Culture
Monsieur le Ministre,
Comme vous le savez, les étudiants, enseignants et personnels de l'Ecole Nationale Supérieure d'Art de Limoges-Aubusson sont inquiets quant à l'avenir de leur établissement ; je voudrais me faire le relais, auprès de vous, de leur inquiétude, voire de leur colère.
Soucieux que cette école puisse continuer à assurer pleinement l'enseignement artistique fondamental qui est sa vocation, enseignants, personnels et étudiants ont manifesté la semaine dernière à Limoges.
Face à leurs légitimes inquiétudes, quelle est la position du Ministre de la Culture ?
J'aimerais connaître votre analyse et vos projets précis quant à l'avenir de cet établissement public d'enseignement supérieur, placé sous votre responsabilité. J'aimerais connaître, en particulier, le contenu d'un récent rapport de l'inspection du Ministère au sujet de cette école, et les suites que vous lui réservez.
La transparence républicaine me semble aller de soi, et je ne doute pas, dès lors, que vous aurez à cœur de répondre à ces questions.
Quoi qu'il en soit, il apparaît clairement que cette Ecole connaît une situation de blocage préjudiciable. Avec le vote majoritaire du Conseil d'Administration contre le directeur en place, cette situation ne semble pas pouvoir s'améliorer sans un changement de direction.
Comptez-vous, Monsieur le Ministre, prendre des dispositions en ce sens ?
Dans l'attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en ma considération républicaine.
Georges SARRE"
Le 13 avril 2007
ENSA en danger, que fait le gouvernement ? "M. Renaud DONNEDIEU DE VABRES
Ministre de la Culture
Monsieur le Ministre,
Les événements d'hier viennent corroborer avec éclat les inquiétudes dont je vous faisais part dans un précédent courrier quant à la situation de l'E.N.S.A. Aubusson-Limoges.
En plus de l'incertitude sur son avenir, du conflit social, des tensions morales en son sein, l'E.N.S.A. a désormais connu un épisode de violence physique.
La crise n'a que trop duré.
Il est temps de prendre les décisions qui s'imposent, en premier lieu le changement de direction de l'E.N.S.A., réclamé majoritairement par le Conseil d'Administration.
Je vous y invite solennellement.
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en ma considération,
Georges SARRE "
Nous avons également reçu le soutien du député-maire de Limoges, Alain Rodet, le texte que nous diffusons ici est une lettre envoyée au Ministre de la Culture (nous détenons une copie papier). le 16 avril 2007
" Monsieur le Ministre,
j'ai été alerté par des représentants du Conseil d'Administration de l'Ecole Nationale Supérieure d'Art de Limoges/Aubusson, sur les difficultés que semblent actuellement traverser cette Ecole.
Il semblerait en effet que le directeur de l'ENSA n'ait plus aujourd'hui la confiance de son Conseil d'Administration. En effet, à l'occasion de la réunion de cette assemblée en date du 9 mars dernier, une large majorité a manifesté à l'égard de la gestion de l'établissement une inquiétude et une défiance qui ont été remarquées.
Il ne m'appartient pas d'apporter ou non ma caution aux critiques prononcées, mais je ne peux que constater avec inquiétude la démotivation des élèves et des enseignants et de me sentir concerné par certains arguments très objectifs: perte d'attractivité de l'Ecole, départ d'enseignants reconnus en "design"...
Par ailleurs, l'enquête de l'Inspection Générale a fait l'objet d'un rapport, qui n'a pas à ce jour été communiqué, malgré plusieurs sollicitations, ce qui alimente aujourd'hui un climat de défiance générale.
Compte tenu de l'ensemble des éléments évoqués, je me permets d'attirer votre attention sur l'ENSA, qui fait partie intégrante du paysage culturel local.
Je souhaite que des solutions concrètes soient étudiées, et mises en oeuvre, pour assurer la pérennité de cette école, qui me semble aujourd'hui compromise.
Je vous remercie de la bienveillante attention avec laquelle vous voudrez bien considérer cette lettre, et vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'assurance de ma haute considération.
Alain Rodet.
Monsieur Renaud Donnedieu de Vabres
Ministre de la Culture
3, rue de Valois
75042 Paris Cédex 01."
Enfin, c'est le président du conseil régional, Jean-Paul Denanot, qui a écrit au Ministre de la Culture.
le 13 avril 2007
"Monsieur Renaud DONNEDIEU DE VABRES
Ministre de la Culture et de la Communication
3, rue de Valois
75042 PARIS CEDEX
Direction du Développement Culturel
n°07
Monsieur le Ministre,
Mon attention a, à plusieurs reprises ces derniers mois, été appelée sur la situation de
l’ ENSA de Limoges-Aubusson. La Région Limousin, bien que membre du Conseil d’administration, ne dispose pas de l’ensemble des éléments qui conduisent à la situation de blocage constatée aujourd’hui. En effet, vous avez prescrit une inspection sur cet établissement, réalisée par vos services, dont les conclusions n’ont été que très partiellement et fort maladroitement exposées lors du récent Conseil d’administration qui s’est tenu à Aubusson en mars dernier.
Cependant, la situation de malaise manifeste y régnant m’a été rapportée par mes collaborateurs, en particulier lorsqu’il a été procédé au vote sur le point de l’ordre du jour qui visait l’avis sur la reconduction du mandat du Directeur.
Je n’ai pas souhaité que la Région prenne position sur ce point qui dépend légitimement de votre seule autorité. Pour autant, je constate, pour le déplorer, que l’ENSA Limoges Aubusson n’est plus aujourd’hui en état de fonctionner en raison de la perte totale de crédit du Directeur auprès des étudiants tout spécialement, qui protestent contre l’absence récurrente de dialogue dans l’école et plus grave encore contre l’absence de cohérence de l’enseignement, des modalités d’évaluation de leur travail et même du contenu des enseignements qui ne seraient pas conformes aux annonces contenues dans les brochures éditées par l’école…. !
En outre, je peux pour ma part, attester qu’en trois ans, le représentant de la Région au Conseil d’administration n’a pas eu à se prononcer sur l’adoption d’un projet pédagogique définitif négocié avec la communauté enseignante.
Dans ces conditions, et en raison de l’émotion suscitée par la crise ouverte actuelle, je ne peux qu’attirer vivement votre attention sur la mise en danger de cette école dont je me fais aujourd’hui un devoir de vous rappeler que son maintien sur le territoire régional comme son maintien dans le réseau des écoles nationales sont stratégiques dans le dispositif d’enseignement supérieur du Limousin et dans celui des établissements d’art contemporain dont vous connaissez la qualité.
Depuis plusieurs années, nous assistons impuissants à la paupérisation de cette école en ressources humaines, comme en moyens financiers. Il ne nous échappe pas en effet que la baisse régulière du nombre d’étudiants est masquée par l’accueil d’étudiants asiatiques, au demeurant bienvenus, pas plus que la réduction du nombre d’enseignants titulaires spécialisés au profit d’intervenants vacataires. Les menaces qui pèsent en outre sur l’avenir du site d’Aubusson et dont je vous entretiendrai ultérieurement couronnent hélas une gestion pour le moins dangereuse dont je n’imagine pas qu’elle ne vous ait pas été personnellement signalée depuis longtemps.
Aussi, et dans la situation présente, je vous serais reconnaissant de bien vouloir m’informer des mesures urgentes que vous comptez prendre pour permettre le déroulement normal de la scolarité et faire cesser une situation extrêmement dommageable pour les étudiants, la notoriété de cette école et, ce faisant, son avenir.
Comptant sur votre diligence, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’assurance de ma haute considération.
LE PRESIDENT DU CONSEIL REGIONAL
Jean-Paul DENANOT"